Lorsqu’on installe une thermopompe à l’extérieur, il est normal de vouloir la protéger du froid, de la neige ou simplement de la cacher pour des raisons esthétiques.
Beaucoup de propriétaires québécois se posent donc la question : “Puis-je enfermer ma thermopompe dans un caisson ou un abri fermé ?”
La réponse est claire : non, il ne faut jamais enfermer une thermopompe. Mais cela ne veut pas dire qu’elle ne peut pas être protégée efficacement.
Dans cet article, les spécialistes d’Air Péloquin expliquent pourquoi il ne faut jamais enfermer une thermopompe, quelles sont les conséquences d’une mauvaise installation, et quelles sont les solutions sécuritaires pour protéger votre appareil tout en préservant son efficacité.
1. Comprendre comment fonctionne une thermopompe
Pour bien saisir le problème, il faut comprendre que la thermopompe fonctionne en échangeant l’air entre l’intérieur et l’extérieur de la maison.
En mode chauffage :
Elle capte la chaleur de l’air extérieur (même à basse température) pour la transférer à l’intérieur.
En mode climatisation :
Elle fait l’inverse : rejette la chaleur de la maison vers l’extérieur. Dans les deux cas, le bon fonctionnement dépend d’un flux d’air constant et libre autour de l’unité extérieure. Si cette circulation d’air est obstruée, l’échange thermique devient inefficace, ce qui entraîne une surchauffe du compresseur et une chute drastique de performance.
2. Pourquoi il ne faut jamais enfermer une thermopompe
a. Risque de surchauffe
En enfermant la thermopompe, on empêche l’air chaud ou froid de s’évacuer. Le compresseur doit alors fonctionner plus longtemps, ce qui provoque une surchauffe et, à terme, une panne.
C’est un peu comme si vous faisiez fonctionner un réfrigérateur avec la porte fermée dans une pièce sans ventilation.
b. Mauvaise circulation d’air
L’unité extérieure doit pouvoir aspirer et expulser l’air librement. Un caisson fermé crée un effet de recirculation : l’air chaud expulsé revient immédiatement dans l’appareil, ce qui réduit son rendement.
Résultat :
- baisse du rendement énergétique,
- cycles de dégivrage plus fréquents,
- et consommation électrique plus élevée.
c. Formation de glace et humidité excessive
L’humidité naturelle de l’air, combinée à la chaleur dégagée par le compresseur, crée de la condensation. Dans un espace fermé, cette humidité s’accumule, favorisant la formation de glace en hiver et la corrosion des pièces métalliques.
De plus, la présence d’eau stagnante peut provoquer des odeurs ou endommager la base de l’appareil.
d. Usure prématurée du moteur et du ventilateur
Le ventilateur est conçu pour fonctionner dans un environnement bien ventilé.
Dans un caisson, la résistance de l’air augmente, ce qui force le moteur à tourner plus fort et s’user plus rapidement.
Un ventilateur surchargé peut tomber en panne après seulement quelques saisons d’utilisation.
e. Perte de garantie du fabricant
La plupart des fabricants stipulent clairement dans leurs manuels que toute obstruction de la ventilation annule la garantie. Ainsi, si votre appareil tombe en panne à cause d’un abri fermé, les réparations ne seront pas couvertes.
3. Les conséquences d’un mauvais confinement
| Problème | Cause | Conséquence |
| Surchauffe du compresseur | Air chaud piégé | Panne coûteuse (1 500 $ à 3 000 $) |
| Givre excessif | Mauvais échange d’air | Blocage du ventilateur |
| Humidité stagnante | Condensation enfermée | Corrosion interne |
| Baisse de performance | Recirculation d’air chaud | Hausse de la facture d’électricité |
| Vibration et bruit | Accumulation de glace ou déformation du caisson | Usure prématurée |
En résumé : une thermopompe enfermée, c’est une thermopompe condamnée à surchauffer.
4. Les alternatives sécuritaires à un caisson fermé
Heureusement, il existe plusieurs solutions efficaces et sécuritaires pour protéger votre appareil sans compromettre sa performance.
a. Installer un abri ventilé
Un abri ventilé (ou toit protecteur) protège contre la neige, la pluie et le soleil tout en laissant circuler l’air.
Critères d’un bon abri :
- Ouvert sur tous les côtés (minimum 3 côtés dégagés).
- Toit en pente pour évacuer la neige et la pluie.
- Structure rigide en aluminium ou acier galvanisé.
- Hauteur d’au moins 30 à 45 cm au-dessus de l’unité.
Cet abri prévient l’accumulation de glace et prolonge la durée de vie du compresseur.
b. Utiliser un couvercle de protection partielle
Si vous souhaitez protéger votre thermopompe des chutes de neige ou des débris :
- utilisez un couvercle supérieur (type parapluie),
- ne recouvrez jamais les côtés,
- et choisissez une toile respirante et imperméable.
Ce type de protection permet à l’air de continuer à circuler tout en empêchant l’eau et la saleté d’entrer.
c. Surélever la thermopompe
Installer la thermopompe sur un socle ou support surélevé (20 à 30 cm du sol) offre une double protection :
- contre l’accumulation de neige et de glace ;
- contre l’humidité au sol.
Une thermopompe installée directement au sol est plus exposée au gel et au risque d’obstruction du ventilateur.
d. Ajouter un brise-vue ajouré
Si vous souhaitez masquer votre thermopompe pour des raisons esthétiques, un brise-vue à lames verticales est une excellente option. Il cache l’unité sans nuire à la circulation d’air.
Prévoyez :
- un espace d’au moins 60 cm entre la thermopompe et la cloison,
- et des ouvertures horizontales pour un bon flux d’air.
Les brise-vue en composite ou aluminium sont durables et élégants.
5. Les erreurs à éviter absolument
- Construire un abri fermé avec des murs pleins.
- Recouvrir complètement la thermopompe d’une bâche étanche.
- L’installer dans un cabanon, un garage ou une boîte décorative.
- Poser des objets sur l’unité (plantes, décorations, outils).
- Bloquer les grilles avec de la neige, des feuilles ou du mobilier.
Ces erreurs peuvent réduire la performance de 20 à 40 % et provoquer une panne prématurée du système.
6. Comment savoir si votre thermopompe “étouffe”
Certains signes sont révélateurs :
- Le ventilateur semble tourner plus vite ou fait plus de bruit.
- L’air soufflé est tiède au lieu d’être chaud (en hiver).
- Des cycles de dégivrage plus fréquents qu’avant.
- De la glace se forme sous ou autour de l’unité.
- La facture d’électricité augmente sans explication.
Si vous remarquez ces symptômes, contactez rapidement un technicien. Votre appareil manque probablement de ventilation.
7. L’importance d’un entretien régulier
Même si vous protégez bien votre thermopompe, un entretien professionnel annuel reste essentiel. Les techniciens d’Air Péloquin vérifient :
- la propreté des serpentins,
- l’état du compresseur,
- la circulation d’air,
- le dégivrage,
- les fixations et câbles électriques,
- et le rendement énergétique global.
Un appareil propre et bien calibré résiste mieux aux intempéries et maintient son efficacité, même sans caisson.
8. Combien coûte une protection adéquate ?
| Type de protection | Prix approximatif | Avantage principal |
| Abri ventilé sur mesure | 150 $ à 350 $ | Protège des intempéries |
| Couvercle supérieur respirant | 30 $ à 80 $ | Évite l’accumulation de neige |
| Brise-vue ajouré décoratif | 120 $ à 250 $ | Cache l’unité sans bloquer l’air |
| Support surélevé antivibration | 80 $ à 200 $ | Évite la glace et les vibrations |
Ces coûts sont minimes comparés au prix d’une réparation de compresseur ou d’un remplacement d’unité extérieure (souvent entre 3 000 $ et 5 000 $).
9. Pourquoi faire confiance à Air Péloquin
Air Péloquin est une entreprise québécoise spécialisée dans le nettoyage, l’entretien et la protection des thermopompes. Nos techniciens :
- connaissent les normes exactes de dégagement et de ventilation,
- installent des abris sur mesure conçus pour maximiser la circulation d’air,
- utilisent des matériaux durables et esthétiques,
- et effectuent un entretien complet pour prolonger la vie de votre appareil.
Avec Air Péloquin, votre thermopompe est protégée, performante et conforme aux recommandations des fabricants.
10. Une approche écologique et durable
Un appareil bien ventilé consomme moins d’énergie et produit moins de gaz à effet de serre.
C’est pourquoi Air Péloquin privilégie :
- des abris fabriqués au Québec avec des matériaux recyclables,
- des produits de nettoyage biodégradables,
- et des interventions visant à prolonger la durée de vie de vos équipements, plutôt que de les remplacer prématurément.
11. Foire aux questions
Peut-on installer une thermopompe dans un cabanon chauffé ?
Non. Même chauffé, un espace fermé bloque la circulation d’air et empêche l’échange thermique.
Et sous un balcon ?
Oui, si la hauteur libre est suffisante (minimum 1,5 m) et que l’air circule bien autour.
Peut-on mettre une clôture décorative autour ?
Oui, à condition de laisser au moins 60 cm d’espace libre sur tous les côtés et des ouvertures pour le flux d’air.
Puis-je couvrir la thermopompe l’hiver ?
Seulement le dessus, si elle est inactive. Ne jamais couvrir complètement une unité en service.
13. Conseils pratiques pour une protection optimale
- Inspectez votre unité extérieure après chaque tempête.
- Retirez les feuilles et débris au moins une fois par mois.
- Évitez les structures fermées ou les cache-thermopompes décoratifs non ventilés.
- Planifiez un entretien professionnel chaque année.
- Vérifiez le dégivrage automatique en hiver.
Ces gestes simples garantissent la sécurité et la durabilité de votre appareil.
Conclusion
Enfermer une thermopompe est une erreur fréquente, mais évitable.
Un appareil confiné perd son efficacité, consomme plus et risque la surchauffe.
La bonne approche, c’est une protection intelligente et ventilée, conçue pour affronter le climat québécois sans nuire à la performance.
Et pour des conseils personnalisés, une installation conforme ou un entretien complet, faites confiance à Air Péloquin, les spécialistes des thermopompes au Québec.